Le 1er juin 2022, l’usine de valorisation énergétique de Concarneau a été touchée par un incendie. La cause ? Une fusée de détresse se trouvait parmi les ordures ménagères. Une imprudence qui a de lourdes conséquences, l’usine devant rester à l’arrêt pour une durée encore non définie, de quelques semaines à quelques mois. Pour éviter que ce genre d’incident ne se reproduise, il y a quelques règles à suivre concernant les feux de détresse en fin de vie.
Que faire des feux de détresse en fin de vie ?
Ne les jetez surtout pas à la poubelle et ne les déposez pas à la déchèterie. Ces produits pyrotechniques peuvent être dangereux pour le personnel et les équipements de nos collectivités. L’éco-organisme PYRéO, organise le traitement des feux de détresse en fin de vie dans le respect de la réglementation. Pour cela, il vous suffit de déposer vos produits usagés ou périmés dans votre magasin d’accastillage sans obligation d’achat.
Pourquoi se défaire de ses feux de signalisation de détresse ?
Il est indispensable de rapporter et de participer aux collectes des feux périmés ou utilisés, que l’on soit un particulier, un professionnel, une collectivité, une entreprise publique ou privée :
- Pour sa propre sécurité (un produit périmé risque de ne pas réagir « normalement » entraînant un risque physique pour la personne qui le manipule et les personnes qui l’entourent).
- Parce que le déclenchement d’une alerte avec un produit périmé n’est pas garanti. Le déclenchement « normal » des produits périmés n’étant pas assuré, le produit risque de ne pas se déclencher ou de se déclencher en retard, pouvant provoquer un drame humain ou matériel.
- Parce que le défaut de signaux de détresse à bord d’un navire ou la présentation de signaux périmés est une infraction punie d’une contravention de 5e classe, dont le montant initial de 1500 € peut monter à 3000 € en cas de récidive.
- Parce que tous les engins de signalisation de détresse sont considérés comme produits chimiques pouvant représenter un risque significatif pour la santé et l’environnement : les feux de signalisation de détresse ne sont ni des jouets ni des engins festifs !
- L’utilisation d’engins pyrotechniques de détresse à des fins autres que le signalement d’une situation de danger (détruire soi-même un engin périmé, fêter une victoire sportive, se distraire…) est une infraction pénale de rang délictuel. Leur vente est interdite aux mineurs.
Les points de collecte
Depuis le 1er janvier 2022, votre magasin d’accastillage, dès lors qu’il commercialise des feux de détresse pyrotechniques, est un point de collecte des feux périmés ou utilisés. Il a l’obligation de vous reprendre gratuitement vos produits, dans la limite des stocks maximum autorisés dans le magasin.
Votre magasin doit répondre à des exigences précises pour pouvoir récupérer et stocker les produits périmés. Le type de stockage (contenant fermé et cartons homologués), les quantités autorisées, la manipulation, l’accès aux zones dédiées… doivent être conformes à la réglementation. D’autres points de collecte peuvent être présents sur votre territoire : retrouvez les points de collecte du Finistère sur la carte ci-dessous et rendez-vous le site de PYRéO pour plus d’informations.
PYRéO, l’éco-organisme français dédié à la collecte et au traitement des engins de signalisation de détresse
PYRéO prend en charge la collecte et la destruction de tous les engins pyrotechniques de signalisation de détresse en fin de vie, sans limite de poids ou de volume. Cela comprend les produits utilisés, périmés, ou tout simplement les produits dont les détenteurs souhaitent se défaire (fusées de détresse à main, fumigènes et fusées parachutes). Depuis la loi du 10 février 2020 (dite Loi AGEC) et l’arrêté du 1er décembre 2020, les contenants des produits usagés entrent également dans le périmètre d’activité de PYRéO.
Les produits collectés et traités par PYRéO sont issus de différents segments d’utilisateurs : de la plaisance, de la marine professionnelle (pêche, transport de personne), et de tout autre domaine utilisant des engins de signalisation de détresse. La filière est financée par les metteurs sur le marché eux-mêmes (fabricants, distributeurs, importateurs), grâce à l’éco-contribution appliquée sur les volumes de ventes de produits neufs. PYRéO peut ainsi prendre en charge l’ensemble des coûts de collecte et de traitement.
*feux à main, fusées parachutes et fumigènes.
**tous les lieux de ventes de produits pyrotechniques doivent reprendre les déchets issus de ce type d’engins.